mercredi 28 octobre 2009

BEAUTIFUL TONI GARRN FOR NOVEMBER NUMERO ISSUE !

PH : GREG KADEL

CRAZY ARCHITECTURE !

Hôtel Heredos del Marques de Riscal, en Espagne
À 120 km de Bilbao, dans la petite ville d’Elciego, Frank Gehry a réalisé cet hôtel, en 2007, sur 3 000 m² (coût non communiqué) pour son client, Heredos del Marques de Riscal. Ce bâtiment conçu comme une sculpture chaotique d’acier, sur le même modèle que le Musée Guggenheim à Bilbao ou que le Jay Pritzker Pavillon dans le Millenium Park de Chicago, est emblématique de l’œuvre de cet architecte. Celui-ci a également conçu la Fondation Louis Vuitton, nuage de verre qui devrait sortir de terre, en 2010, dans le bois de Boulogne.

Centre de la télévision chinoise, à Pékin
Parfaitement intégré dans ce district des affaires à Pékin, où les tours fleurissent à grande vitesse, ce centre de la télévision chinoise a coûté la bagatelle de 1,309 milliard de dollars. S’étendant sur une surface de 560 000 m2, ce complexe en forme de « L », construit par le Bureau de l’architecture métropolitaine s’élève, à son plus haut point, à 234 mètres. C’est une sorte de diamant en verre comprimé dans une structure d’acier. À l’intérieur, il est traversé par une galerie permettant au visiteur d’avoir des points de vue exceptionnels sur la ville.

La passerelle Simone-de-Beauvoir, à Paris
Achevée en 2005 par le Français Christian de Portzamparc, auteur de la Grande Bibliothèque, la passerelle Simone-de-Beauvoir (coût 21 millions d’euros) se situe entre les ponts de Bercy et de Tolbiac et relie les XIIe et XIIIe arrondissements. Des deux côtés de la Seine, deux tronçons latéraux de 35 m passent au-dessus des voies sur berges. Ils reposent sur des appuis qui soutiennent une troisième travée centrale de 194 m. Les deux courbes opposées se stabilisent, rendant inutiles des appuis additionnels et créant ainsi une passerelle suspendue sans appui dans l’eau.

Auditorium de Bassano, en Italie
Pour un prix confidentiel, cet auditorium et centre de recherches a été construit, en 2004, à Bassano del Grappa, en Vénétie, par l’Italien Massimiliano Fuksas, lauréat du Grand Prix national de l’architecture (1999) et directeur de la Biennale de Venise en 2000, qui avait pour thème « Less Aesthetics, More Ethics ». Posés sur des tubes d’acier, ces immenses champignons futuristes en verre de couleur verte cachent un système ingénieux d’espaces reliés par des escaliers lumineux conduisant à des bureaux et laboratoires.

Temple de Nantan, au Japon
C’est une invitation à la méditation à l’extérieur dans une magnifique forêt de pins à Nantan (préfecture de Kyoto) comme à l’intérieur, où une série de marches conduisent à se prosterner devant un bouddha. Construit en 2000 par Takashi Yamaguchi (coût de 175 000 dollars), ce temple blanc est une chapelle moderne, établie dans l’enceinte d’un site bouddhique traditionnel de la banlieue de Kyoto. Bien que très moderniste dans la forme, ce cube blanc, qui dégage un halo vert la nuit, s’inscrit dans la tradition de l’architecture sacrée nippone.

Centre Danfoss à Nordborg, au Danemark
Imaginé par J. Mayer H. Architectes (agence de Berlin), ce centre d’exposition appartenant au groupe industriel Danfoss, à Nordborg, au Danemark (coût : 3 millions d’euros), ressemble à un immense Lego gris qui se reflète dans le bassin d’eau du parc scientifique. Architecture et nature ne font qu’un par l’ingéniosité des lignes qui s’intègrent au paysage agricole environnant.

«La maison de l’orchidée», en Colombie
Construite en 2005, par les architectes de l’agence Plan B, (coût : 2 M$) elle est le résultat d’un concours organisé par les Jardins botaniquesde Medellin, en hommage à leur fleur nationale. La structure en bois s’épanouit sur 4 200 m² comme une fleur sur des piliers en acier.


mardi 27 octobre 2009

WOMEN ARE HEROES !




Paris 3 octobre – 2 novembre 2009

Après avoir exposé ses portraits de femmes au Brésil, au Libéria, en Sierra Leone, au Cambodge, en Inde, en Belgique, en Angleterre et dans d’autres pays, JR présente pour la première fois à Paris l’exposition Women dans son ensemble.
Après « Portraits d’une génération » parti des banlieues parisiennes et « Face2Face » exposé au Proche-Orient, « Women » consitue le troisième volet du projet 28 Millimètres, qui porte le nom de cet objectif grand angle qui oblige le photographe à se rapprocher à quelques centimètres de son modèle pour en faire le portrait.
WOMEN s’est construit avec beaucoup d’images et peu de mots. Ceux de JR ont bien sûr été nécessaires pour convaincre plus de 70 femmes à travers le monde de participer au projet. JR est allé à la rencontre de celles qui demeurent dans l’ombre les vrais piliers de leur société, malgré les violences du quotidien, les guerres ou simplement les discriminations. Avec ce projet et cette exposition, JR affirme sa conviction que l’art peut renouveler le regard que les hommes portent sur eux-mêmes. La volonté de déplacer certaines limites en investissant des lieux hors normes permet de traiter de sujets d’actualité de manière innovante. Du 3 octobre au 2 novembre, à travers trois expositions et une publication, le public découvrira cette aventure qui a conduit JR sur 4 continents, dans 10 pays.

L’exposition se conçoit comme une promenade en plein air dans Paris. Les visiteurs pourront la parcourir à pied, à vélo ou en bateau-mouche.


– Autour de l’Ile Saint-Louis,
du 3 octobre au 2 novembre.

Des portraits, regards, et autres photos issues du projet WOMEN, seront collés, notamment sur les ponts, les quais et un bâtiment de la Ville de Paris. Certains affichages respectent un principe d’anamorphose qui adapte l’image à la vision depuis le quai d’en face.

- Une installation au Pavillon de l’Arsenal, du 3 au 23 octobre.
À l’intérieur de la plus vieille maison de la plus ancienne favela du monde, démontée et ramenée de Rio par JR à l’occasion de son action menée là-bas en août 2008, deux installations vidéo reviendront sur l’ensemble du projet.

- Mairie du IVème arrondissement, le 3 octobre pour la Nuit Blanche 2009.
Le public, placé au centre de la cour, est cerné par les visages grimaçants et les regards des femmes. Cette installation offre des images et des séquences inédites des actions réalisées par JR depuis 2007 pour ce projet.

vendredi 16 octobre 2009

GHOST (NATASHA POLY : MULTIPLE EXPOSURE) 2009



An exclusive excerpt of the Marco Brambilla / Muse Magazine
video: Ghost (Natasha Poly: Multiple Exposure) 2009

jeudi 15 octobre 2009

mardi 13 octobre 2009

THE XX !


A Londres, on reconnaît les monuments historiques aux plaques bleues d’information vissées à leurs façades : il faudrait en fabriquer une fissa pour l’Elliott School du quartier de Putney. Dans sa cour de récréation se sont formés ou croisés des groupes et artistes aussi divers que The Maccabees et Burial, Hot Chip et Four Tet…
Mais la plaque célébrera surtout la formation ici même de The xx, quatre gamins rêveurs de 11 ans qui allaient devenir, huit ans plus tard, l’une des plus sensuelles et attachantes découvertes de cet été anglais. Oliver Sim, chanteur et guitariste : “On connaissait l’aura de Hot Chip et des autres, mais c’étaient les grands, ils étaient pleins de classes au-dessus de nous ! Nous avions choisi l’option musique car ça permettait de sécher d’autres cours : “Désolé, je ne peux pas venir en maths, j’ai leçon de basse.” C’était une bonne école : on n’était pas obligés de porter un uniforme très strict, on était un peu livrés à nous-mêmes. Nous parlions sans arrêt de musique.”

Amis inséparables depuis la maternelle, la chanteuse Romy et le chanteur Oliver ne fréquentent pas seulement ensemble les bancs de l’Elliott School, mais aussi les salles de concerts, puis les festivals. “La faute aux Kills, dont nous sommes tombés raides dingues. C’est ma mère, une fan absolue de musique, qui nous a embarqués à notre premier festival : parce qu’elle ne voulait pas voir les White Stripes seule.”
Loin de l’Elliott School, c’est une autre merveilleuse école – buissonnière – que fréquentent aujourd’hui avec assiduité les quatre Londoniens. Il s’en passe ainsi de belles, au nez et à la barbe des douaniers et vigiles du temple, dans les rues de Londres : un vaste trafic d’influences, qui cavalent d’un quartier l’autre, vaste et anarchique échange de sons et de styles. De Micachu à Jack Peñate, de Kid Harpoon à Florence & The Machine, c’est toute une jeunesse qui désobéit ainsi joyeusement à la pop, glissant entre les varices de cette rombière. En refusant les règlements intérieurs de plus en plus gâteux, voire militaires, de la pop anglaise, ces indociles bricoleurs ont bien compris qu’il fallait la sauver, malgré elle parfois, de sa propre fossilisation, du musée des langues mortes et cultures englouties.

Aux premiers de la classe, préférons donc les premiers de la crasse, comme The xx et ses chansons à quat’ sous – littéralement : ils ont acheté leur clavier Casio sur eBay pour le prix d’une pinte de cidre. “On en a essayé des nettement plus chers, sophistiqués et adultes, mais c’est lui qui a donné son âme à notre son.” Ce manque de moyens ne les empêche pas, privilège de l’âge et de son inconscience, d’oser dès leur premier album des arrangements franchement bluffants, en un mille-feuille de bruits roses et d’idées noires qui ratisse une discothèque où les disques et les pochettes se sont malicieusement mélangés : un album de Cure dans une pochette de Lil’ Kim, un single de Pavement dans une jaquette de CocoRosie, une cassette de Tindersticks dans le boîtier de Justin Timberlake… “Depuis l’enfance, entre les albums rock de mes parents et ceux hip-hop de ma soeur, j’ai toujours tout mélangé. Aujourd’hui encore, quand je vais chez des amis, j’emporte un disque dur, pour dévaliser leur iTunes !”

Là où, pour catalyser des idées aussi diffuses, des groupes de cet âge remettent en général prudemment leur imbroglio de sons aux bons soins d’un producteur patenté, c’est ici un membre du groupe, l’assez génial Jamie Smith, qui s’est chargé de donner corps sensuel et âme vibrante à ces chansons pauvrettes, leur offrant espace et luxe, cohésion et âme. “On a commencé l’enregistrement de l’album avec des gens connus comme Diplo ou Kwes, mais très vite, Jamie, du haut de ses 18 ans, a défendu son territoire, avec sa fermeté de control freak… C’est un peu la caricature du scientifique fou, il collectionne les disques les plus étranges de la terre, c’est un malade des sons, un zombie, qui passe ses nuits à disséquer des albums, enfermé dans son studio… Enfin, plutôt un garage pour une voiture, dans lequel nous avons littéralement vécu tous ensemble pendant plus d’un an. Jamie, avec son inventivité, ses arrangements, a libéré notre écriture.”

L’album, d’une luminosité étonnante (un genre de clair-obscur, transperçant), est souvent joué avec deux doigts, sur autant de cordes. Mais sa puissance mélodique, son lyrisme renfrogné et sa façon autoritaire de happer l’attention sont assez sidérants, proches en ce sens de l’esprit de quelques autres faux minimalistes, des Young Marble Giants à Daft Punk. Merveilleuxx, courageuxx : mais pourquoi xx ? “C’était un logo, avant même d’être un nom de groupe, nous l’avons adopté à 11 ans. Une fois que nous avons trouvé ce nom mystérieux, il nous a juste fallu apprendre à jouer et à écrire des chansons. Mais le plus dur était fait.”