jeudi 23 avril 2009
FESTIVAL DE CANNES : J - 19 !
Film d’Ouverture : Peter DOCTER - UP (Là-haut) H.C.- 1h35 ***
Pedro ALMODÓVAR - LOS ABRAZOS ROTOS (Etreintes brisées) - 2h09
Andrea ARNOLD - FISH TANK - 2h02
Jacques AUDIARD - UN PROPHÈTE - 2h35
Marco BELLOCCHIO - VINCERE - 2h08
Jane CAMPION - BRIGHT STAR - 2h00
Isabel COIXET - MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO -1h44
Xavier GIANNOLI - A L’ORIGINE - 2h30
Michael HANEKE - DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) - 2h24
Ang LEE - TAKING WOODSTOCK -1h50
Ken LOACH - LOOKING FOR ERIC - 1h59
LOU Ye - CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d'ivresse printanière) - 1h55
Brillante MENDOZA - KINATAY - 1h45
Gaspar NOE - ENTER THE VOID - (Soudain le vide) - 2h30
PARK Chan-Wook - BAK-JWI - (Thirst, ceci est mon sang...) - 2h13
Alain RESNAIS - LES HERBES FOLLES - 1h36
Elia SULEIMAN - THE TIME THAT REMAINS - 1h45
Quentin TARANTINO - INGLOURIOUS BASTERDS - 2h40
Johnnie TO - VENGEANCE - 1h48
TSAI Ming-liang - VISAGE - 2h18
Lars VON TRIER - ANTICHRIST - 1h44
***
Film de Clôture : Jan KOUNEN - COCO CHANEL & IGOR STRAVINSKY - H.C. - 2h00
UN CERTAIN REGARD
BONG Joon Ho - MOTHER - 2h10
Alain CAVALIER - IRENE -1h23
Lee DANIELS - PRECIOUS - 1h49
Denis DERCOURT - DEMAIN DES L'AUBE - 1h36
Heitor DHALIA - À DERIVA - 1h43
Bahman GHOBADI - KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH - 1h06
Ciro GUERRA - LOS VIAJES DEL VIENTO (Les Voyages Du Vent) - 1h57
Mia HANSEN-LOVE - LE PÈRE DE MES ENFANTS - 2h00
Hanno HÖFER, Razvan MARCULESCU, Cristian MUNGIU, Constantin POPESCU, Ioana URICARU:
AMINTIRI DIN EPOCA DE AUR - 2h18
Nikolay KHOMERIKI - SKAZKA PRO TEMNOTU - 1h12
HIrokazu KORE-EDA - KUKI NINGYO - 2h05
Yorgos LANTHIMOS - KYNODONTAS (Dogtooth) - 1h34
Pavel LOUNGUINE - TZAR (Le Tsar) - 1h56
Raya MARTIN - INDEPENDENCIA - (Independence) - 1h17
Corneliu PORUMBOIU - POLITIST, ADJECTIV (Policier, Adjectif) - 1h55
Pen-Ek RATANARUANG - NANG MAI - 1h49
João Pedro RODRIGUES - MORRER COMO UM HOMEM (Mourir Comme Un Homme) - 2h13
Haim TABAKMAN - EYES WIDE OPEN - 1er film -1h31
Warwick THORNTON - SAMSON AND DELILAH - 1er film - 1h41
Jean VAN DE VELDE - THE SILENT ARMY - 1h32
HORS COMPETITION:
Alejandro AMENABAR - AGORA - 2h08
Terry GILLIAM - THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS - (L'imaginarium du Docteur Parnassus) - 2h02
Robert GUÉDIGUIAN - L'ARMÉE DU CRIME - 2h05
SEANCES DE MINUIT :
Stéphane AUBIER, Vincent PATAR - A TOWN CALLED PANIC (Panique au village) -1er film - 1h15
Sam RAIMI - DRAG ME TO HELL (Jusqu'en enfer) - 1h39
Marina de VAN - NE TE RETOURNE PAS - 1h50
SEANCES SPECIALES :
Anne AGHION - MY NEIGHBOR, MY KILLER (Mon voisin, mon tueur) - 1h20
Adolfo ALIX, JR., Raya MARTIN - MANILA -1h30
Souleymane CISSE - MIN YE - 2h15
Michel GONDRY- L'EPINE DANS LE COEUR - 1h22
Zhao LIANG - PETITION (La Cour des plaignants) - 2h00
Keren YEDAYA - KALAT HAYAM (Jaffa) - 1h50
lundi 20 avril 2009
LOFTCUBE PAR WERNER AISSLINGER !
Ce loft préfabriqué offre tout le confort qu’on attend d’un logement, l’intérieur est très moderne, très épuré, très design. Heureusement, l’acheteur peut choisir selon plusieurs styles. On pourrait penser que ces lofts sont très chers, mais en fait il “suffit” de débourser entre 89 000 € et 109 000 € selon le modèle de loft choisi. Ceux qui voudront s’ajouter un sauna ou un jacuzzi devront payer un peu plus, mais c’est un détail.
jeudi 16 avril 2009
NOUVEAU FILM DE PEDRO ALMODOVAR : LES ETREINTES BRISEES ! SORTIE LE 20 MAI 2009!
Désormais, Harry Caine vit grâce aux scénarios qu'il écrit et à l'aide de son ancienne et fidèle directrice de production, Judit García, et du fils de celle-ci, Diego. Depuis qu'il a décidé de vivre et de raconter des histoires, Harry est un aveugle très actif et attractif qui a développé tous ses autres sens pour jouir de la vie, sur fond d'ironie et dans une amnésie qu'il a volontairement choisie ou, plus exactement, qu'il s'est imposé. Il a effacé de sa biographie tout ce qui est arrivé quatorze ans auparavant. Il n'en parle plus, il ne pose plus de questions ; le monde a eu vite fait d'oublier Mateo Blanco et il est lui-même le premier à ne pas désirer le ressusciter...
Une histoire d'amour fou, dominée par la fatalité, la jalousie et la trahison. Une histoire dont l'image la plus éloquente est la photo de Mateo et Lena, déchirée en mille morceaux.
mardi 14 avril 2009
CULT FRENCH MOVIE : MON ONCLE BY JACQUES TATI !
The film centers on the dimwitted yet lovable character of Monsieur Hulot and his quixotic struggle with postwar France's infatuation with modern architecture, mechanical efficiency and American-style consumerism. As with most Tati films, Mon Oncle is largely a visual comedy; color and lighting are employed to help tell the story. The dialogue in Mon Oncle is barely audible, and largely subordinated to the role of a sound effect. Consequently, most of the conversations are not subtitled. Instead, the drifting noises of heated arguments and idle banter complement other sounds and the physical movements of the characters, intensifying comedic effect. The complex soundtrack also uses music to characterize environments, including a lively musical theme that represents Hulot's world of comical inefficiency and freedom.
At its debut in 1958 in France, Mon Oncle was denounced by some critics for what they viewed as a reactionary or even poujadiste view of an emerging French consumer society, which had lately embraced a new wave of industrial modernization and a more rigid social structure. However, this critique soon gave way in the face of the film's huge popularity in France and abroad – even in the U.S., where rampant discretionary consumption and a recession had caused those on both the right and the left to question the economic and social values of the era.
lundi 6 avril 2009
vendredi 3 avril 2009
EXPO : CALDER POUR LES KIDS !
À la fin des années 20, le sculpteur quittait New York pour venir faire son cirque à Paris. La Galerie des enfants du Centre Pompidou célèbre, en parallèle de l’exposition « des grands », celui qui n’a jamais cessé d’être l’un des leurs.
« Je ne veux faire que des choses amusantes », avait décrété Alexander Calder. D’abord auteur d’un cirque miniature peuplé de graciles personnages articulés, il est aujourd’hui mondialement connu pour avoir élevé au rang de sculptures ses gigantesques mobiles inoxydables.
À la Galerie des enfants, nos petits curieux trouvent à leur tour de quoi expérimenter les joies et les contraintes de l’équilibre. On peut y déambuler en roue libre avec eux, accompagner d’un regard ou d’un coup de main leurs constructions originales, ou bien les inscrire à l’un des ateliers encadrés par des médiateurs.
Notre posologie idéale : visiter l'expo du 6éme étage – les plus belles pièces de Calder, ils s’en souviendront toute leur vie – (en cas de protestation, argumenter en faveur de la vue sur la tour Eiffel), tromper la fatigue avec une limonade arty à la cafétéria (direction les tabourets hauts tournés vers le hall : succès assuré !) et enchaîner sur la Galerie des enfants, les ateliers de la première salle étant plutôt destinés aux petits et ceux de la seconde, à leurs aînés. De retour à la maison, planquez vos bobines, grillages et autres ferrailles, l’abus de Calder étant dangereux pour… les devoirs.
MADAME FIGARO
03.04.2009
Sandra de Vivies
Quel cirque ! Une exposition - atelier autour de Calder !
Jusqu'au 20 juillet 2009
11H - 19H
Galerie des enfants - Centre Pompidou
Tarif : 12 euros - Tarif réduit : 10, 9 ou 8 euros selon la période !
jeudi 2 avril 2009
COMMENT HAUSSMANN A REBATI PARIS?!
Mais pourquoi cet homme déclenche-t-il aujourd'hui encore tant de passions contradictoires ? Etait-il cet implacable préfet à la botte du pouvoir que ses détracteurs ont décrit ? Ou le démiurge qui a enfanté le Paris moderne ? Une chose est certaine : ce fonctionnaire d'un type nouveau, au carrefour des mondes politique, économique et administratif, sera l'instrument idéal pour un régime, le second Empire, qui veut moderniser l'image de Paris et imposer un style qui se démarque de celui de ses prédécesseurs. Pourtant, comme l'explique Nicolas Chaudun, auteur d'un passionnant essai sur la vie et l'œuvre du préfet de la Seine *, «lorsqu'il arrive au pouvoir, en 1853, la plupart des grands travaux parisiens ont déjà commencé: le boulevard de Strasbourg est achevé. Le quartier des Halles a été remanié par Baltard et les premiers pavillons de fer installés. La rue Rambuteau a été percée...»
C'est que Louis-Philippe avait déjà entrepris de remodeler le cœur de Paris car il était devenu impossible d'y vivre. Depuis le XVIIIe siècle, la capitale vivait dans une pourriture inquiétante. La situation était devenue dramatique avec l'accroissement de la population. En 1817, on dénombrait 713 966 habitants. Ils sont plus de 1 500 000, trente-neuf ans plus tard. En février 1832, la grande épidémie de choléra sonna comme un avertissement. Il fallait faire quelque chose, sinon il n'y aurait bientôt plus de Parisiens au milieu de ces miasmes.
Le premier convaincu de cette dramatique réalité est Louis-Napoléon Bonaparte. En exil depuis l'âge de 6 ans, le jeune prince a eu l'occasion de voyager à travers le monde, de visiter d'autres capitales et de comparer. Notamment avec Londres, alors modèle d'urbanisme et d'hygiène... Il en rêve lorsqu'il rédige, du fond de la prison de Ham, un opuscule exposant ses généreuses idées : L'Extinction du paupérisme. Aussi Napoléon III s'attelle-t-il à la tâche dès son arrivée au pouvoir, en appelant auprès de lui un jeune fonctionnaire, inconnu dans le monde du pouvoir, mais qu'il sait sensible à ses idées, flexible, et, de plus, doté d'une extraordinaire capacité de travail.
Qu'on en juge : en seize ans et six mois de magistrature, Haussmann aura littéralement bouleversé Paris, certains historiens assurant que ses travaux ont modifié à 60 % la capitale ! Concrètement, Haussmann développa dans la cité intra-muros les deux axes du plan romain dont le tracé existait encore : la voie nord-sud (cardo) avec l'axe des rues Saint-Martin et Saint-Jacques, et l'est-ouest (decumanus) avec les rues Saint-Antoine et de Rivoli. Doublant la première voie avec les boulevards de Sébastopol et Saint-Michel ; poursuivant la seconde en perçant la rue de Rivoli jusqu'à la place de la Concorde qui ouvrait sur les Champs-Elysées. L'idée n'était pas nouvelle, Napoléon Ier en avait déjà formulé le projet. Mais Haussmann lui donna sa dimension moderne en joignant l'est et l'ouest de la capitale sur les deux rives. A l'axe « Rivoli-Seine » répondait l'axe « Saint-Germain-Seine ».
Autres chantiers : le percement de voies de dégagement au sud, avec les boulevards Saint-Marcel et de Port-Royal qui venaient se raccorder au boulevard du Montparnasse. Au nord, à partir des boulevards de Louis XIV, il lance de grands axes (boulevards Haussmann et Richard-Lenoir) à la conquête des faubourgs, ce qui entraîne le développement de quartiers nouveaux, dont le plus spectaculaire surgit de la plaine Monceau, mais aussi la percée de l'avenue de l'Opéra qui venait se raccorder aux grandes voies desservant les gares de l'Est et du Nord : les rues de Maubeuge et de Châteaudun. Enfin, l'aménagement de la place de l'Etoile, dont la capacité se voyait doublée avec de nouvelles voies qui, dans un premier temps, ne menaient qu'à des lieux de loisirs (comme le bois de Boulogne), mais allait très vite donner naissance à de nouveaux quartiers résidentiels.
Car Napoléon III prévoyait l'extension de la capitale. Il faut d'ailleurs lui rendre cette justice d'avoir compris le premier que les portes de la ville n'étaient plus les vieux octrois, mais les gares. Aussi, il en multiplia le nombre et les fit bâtir en plein cœur de Paris... Autre décision visionnaire : dans le but d'améliorer l'hygiène par une meilleure qualité de l'air, il souhaita développer les parcs et jardins. Sur ce point, pourtant, Nicolas Chaudun s'inscrit en faux : «Il est temps de renverser une idée reçue sur les espaces verts, qu'on met habituellement au crédit d'Haussmann. Les deux grands espaces qui constituent la ceinture verte de Paris, les bois de Boulogne et de Vincennes, existaient longtemps avant lui. De tous les parcs parisiens, seuls Montsouris et les Buttes-Chaumont sont des créations du préfet. Quant au parc Monceau, il fut amputé des deux tiers de sa surface.» Tout comme le jardin du Luxembourg, qui frôla le pire, puisque le baron prévoyait la transformation de la petite rue Férou en artère traversant le jardin sur toute sa longueur. «La grande nouveauté en matière d'espaces verts, ajoute Nicolas Chaudun, c'est l'implantation de squares, sur le modèle anglais. Ils étaient au nombre de vingt-quatre, et répartis de telle façon qu'aucun d'entre eux ne devait se trouver à plus d'une demi-heure de marche du domicile de chaque Parisien...»
Revers de la médaille, il fallait que le baron Haussmann fût bien naïf, ou qu'il eût une confiance absolue en son maître, pour ignorer qu'il allait devenir impopulaire avec tous ces grands chambardements. La destruction de quartiers entiers, mais surtout les expropriations massives, allaient lui valoir l'hostilité des Parisiens, et ce pour des générations. Si toute une catégorie de gens en situation précaire se trouva chassée des îlots insalubres du vieux Paris, d'autres couches, bourgeoises et laborieuses, qui vivaient là depuis des générations, furent également concernées. Les boutiques d'artisans, commerçants et petits métiers furent remplacées par des bâtiments publics et des commerces de luxe. Ainsi, des 15 000 habitants que comptait l'île de la Cité en 1858, il n'en restait pas un tiers dix ans plus tard.
Tout cela allait peser lourd dans la balance. D'autant plus lourd que tout le monde n'était pas lésé dans cette affaire et que, la spéculation aidant, on murmurait que les grands travaux de Paris enrichissaient certains, dont les Pereire et comparses, parmi lesquels on nommait le préfet lui-même. Il faut dire qu'il menait grand train, mariant royalement sa fille et donnant prise, par son comportement de parvenu, à toutes sortes d'attaques. On peut imaginer l'effet dévastateur sur ses contemporains lorsqu'il fendait la foule des réceptions officielles en déclarant, sur un ton badin : «Allons, allons, de la place, messieurs, vous savez combien j'aime les larges avenues!»
Ne lui reprochait-on pas d'ailleurs d'abuser des grandes perspectives ? Ou d'imposer aux bâtiments nouveaux une uniformité qui engendrait la monotonie ? «Pour l'abus de la ligne droite, il est certain que Napoléon III n'était pas toujours d'accord avec son préfet, préconisant d'emblée qu'on infléchisse le tracé des avenues. Et il l'a montré en diverses occasions! réplique Nicolas Chaudun. En revanche, revient à Haussmann la définition d'une architecture de série. Tout permis de construire était assorti de préconisations touchant aussi bien aux dimensions qu'aux matériaux et au style des façades.»
LE FIGARO
LEOPOLD SANCHEZ
27 MARS 2009
IMAGES :